Bulle d’insouciance

 

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Il y a 10 jours j’ai perdu, une personne chère à mon cœur, ma grand-mère… Depuis j’ai l’impression que le temps est en suspend. Je n’avais jamais connu ce genre d’expérience douloureuse et je ne réalise pas très bien. C’est sans doute à cause des 5000km qui me sépare de ma famille endeuillée. Si j’ai eu envie d’écrire ici ce n’est pas pour parler de son départ (j’y reviendrais peut-être). Aujourd’hui j’ai pris mon courage pour traverser le chemin du chagrin, c’est dur, très dur et je sais que ce chemin sera long. Ces derniers temps, je suis submergée par pas mal d’émotions, et c’est un temps soi peu déroutant.

Aujourd’hui je n’ai pas travaillé, je suis restée à la maison et je n’ai rien fait de particulier. L’amoureux était là lui aussi, c’était son dernier jour de vacances. Nous avons donc passé la journée tout les deux.

En ces  temps difficiles, je trouve mon réconfort dans les bras de mon Homme et surtout de notre fille qui respire la joie de vivre. Cette bouffée de légèreté qu’elle m’apporte est mon moteur pour avancer chaque jours.Hier à la sortie de l’école, je suis partie faire un petit tour avec elle.

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Elle avait envie de faire de la trottinette, nous nous arrêtâmes dans un petit parc prés de la maison. En la voyant jouer , je me suis dis que l’enfance c’est le meilleur âge de notre existence.  L’âge de l’insouciance.

Une époque de la vie où l’on ne pense pas à l’avenir, et tellement peu au passé. C’est un peu comme un paradis perdu, sans soucis, une heureuse inconscience où l’on ne sent pas « les épines » de la vie et on peine à imaginer les noirceurs du monde.

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Assise sur un banc, la regardant jouer, je me suis sentie  reconnaissante, pleine de gratitude pour cette impromptue contagion de joie de vivre. J’ai souris à cette bouffée d’enfance, de légèreté et d’insouciance. Un sourire sur les lèvres, la joie m’a empli le cœur. J’étais dans ma petite bulle de douceur.

Tout ceci m’a rappelé  que malgré ce qui peut se passer dans nos vies, malgré les moments pas toujours agréables, il y a ces petits riens qui nous enchantent et qui nous prouvent que la vie est belle.

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Et puis elle a sorti son petit  flacon à bulles et m’a expliqué que ces  fameuses bulles servent à faire des vœux.

« Il faut que tu fasses un vœux maman » me dit-elle.

Alors j’ai fais  le vœux d’être moi aussi contagieuse de cette joie de vivre, de cette capacité à goûter aux joies de l’existence.

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Prenez soin de vous.

Alvina